Traduction

jeudi 7 décembre 2017

Un passage


Pour que vous ne m'oubliiez pas en attendant, chers lecteurs...


Un air de fête flottait dans le ciel, changer la vie ! changer la vie ! Les mots de Rimbaud portés en oriflamme.

 Il faisait beau, il y avait de l'entrain, des enfants dans le cortège, et même des tout-petits à califourchon sur des épaules. 
 Il y avait cinq mille personnes, sur la place Saint-Michel, ce jour-là.

Et eux deux, au milieu du troupeau, ballottés par le flot, occupés à ne pas se perdre des yeux entre les têtes.


Il ne serait plus possible, à ce stade de leur aventure,  d'incriminer le sort, d'accuser la chance, la bonne étoile, de rendre responsable le fatum, le Karma, de soupçonner une machination de la providence, ni un vulgaire coup de dés.  


Non, rien de tout cela.  


L'auteur, le cerveau, le maître d'œuvre, l'artiste, c'était l'amour, la supplication, l'injonction de l'amour, l'emballement du cœur, toc toc toc, l'embrasement des sens, le désir, poum poum poum, la libido, le feu, la fièvre, la faim et soif de l'autre, la fringale charnelle, la pépie.

2 commentaires: