Traduction

L'Affaire Jane de Boy (roman policier)



L’Affaire Jane de Boy 


L’avion vient de s’immobiliser sur le tarmac.
À travers le hublot, j’observe un afflux de photographes.
Je ne me sens pas concernée. Je ne m’attends pas à déplacer une armada de journalistes.
Je passe devant l’hôtesse qui m’adresse un sourire complice, me souhaite un bon séjour à Madrid. Aurait-elle deviné avant moi ?
Je franchis la porte de l’appareil.
Pressée de m’emplir les poumons de l’air de Madrid.
Cueillie par les flashs. Caméras, micros braqués sur moi, regards, mains qui se lèvent au-dessus des têtes et m’interpellent :   
Abril ! Abril ! S’il vous plaît !
Ah ! c’est vrai, je suis venue pour témoigner, pour faire du bruit, pour faire craquer le déni, et même, si ce n’est pas trop demander, pour secouer les consciences.
Abril ! Que ressentez-vous en revenant en Espagne après toutes ces années ?
Laissez-moi respirer.
L’émotion est trop forte, je n’ai plus de voix.
Au moment où je m’apprête à fouler le sol, mes jambes flageolent.
Cela fait si longtemps que je n’ai pas posé le pied sur ma terre natale.
Abril, quelques mots, pouvez-vous nous dire combien de conférences vous allez donner ? Dans quelles villes ?
Du haut de la passerelle, j'aimerais juste pouvoir d’un seul coup d’œil embrasser tout mon pays.
Il aura fallu tout ce temps !
Enfin, je le sais, ce ne sont pas les années qui comptent.
Ce qui est le plus important, c’est de réussir son retour et je n’ai pas le droit de rater le mien.
Je renverse la tête vers le ciel. Le plafond est bas et gris, gris perle. Et quelques flocons voletant comme du duvet.
Nieve ! Une coïncidence, ou un signe, comme on voudra.
Abril, est-il vrai que vous travaillez sur une adaptation au cinéma de votre histoire ?
Oui, c’est exact.
Au bas des marches, comme un vieux film justement, je vois défiler ma vie.
Comme un lieu commun se concrétisant sous mes yeux, mon existence tout entière se met à déferler à mes pieds.
Et ce qui me revient en premier c’est la neige qui tombait aussi sur Madrid le 4 décembre 1959. Nieve.
Ce jour où j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter de battre pour toujours :
Quelqu’un venait de glisser sous ma porte une feuille blanche pliée en quatre, mon prénom inscrit en gros et en capitales sur le dessus.
C’était donc bien à moi que l’on s’adressait et l’auteur du message était assez intime – ou bien renseigné − pour connaître mon identité et savoir où j’habitais.
Intriguée, je dépliai ce papier.
Une gifle.
Quelques mots tracés à l’encre bleue. Une seule phrase.
Une ligne qui dansait sous mes yeux. Machiavélique. Écriture inconnue. Pas de signature.
Je chancelai. Le temps d’encaisser le coup, de déverrouiller ma porte, le palier désert, de dévaler les escaliers, le messager avait disparu.
Dans la rue, de rares passants, des silhouettes emmitouflées, les volutes de leurs haleines. Je voyais des gens pressés marcher sur le trottoir, des inconnus s’éloigner dans le froid. Lequel d’entre eux avait pu déposer ce billet chez moi ?  Qui ?  Je tournai la tête de chaque côté, optai pour la gauche ; sans manteau – je n’avais même pas eu la présence d'esprit de me couvrir ni de me chausser – je fonçai dans cette direction avec des mules aux pieds dans la neige, doublant et dévisageant au passage des individus qui devaient me prendre pour une folle, puis je fis demi-tour, j’accélérai pour rattraper ceux qui étaient partis dans l’autre sens et je ne reconnus personne. Enfin, je ralentis, essoufflée, je baissai les bras, réintégrai mon appartement en grelottant.
Le papier entre mes doigts était trempé, l’encre bavait, diluée par la neige et mes larmes. Il me semblait impossible d’ajouter foi à cette aberration.
Une farce du diable.
Je m’étais écroulée sur une chaise, me demandant ce que j’allais faire de cette nouvelle qui renversait le cours de mon existence.






L'intrigue policière se déroule à Bordeaux en 1960, au cœur du quartier espagnol et dans l’ambiance du 27 de la rue Castéja où se situait le commissariat et plonge ses racines dans l’anti franquisme des années 40 à 60 en s’inspirant de faits authentiques.
Pour l’écriture de ce roman, j’ai été aidée par d’anciens policiers qui m’ont permis d’évoquer avec réalisme l’atmosphère de ce commissariat central (aussi mythique pour les Aquitains que le 36), le climat et les méthodes de travail de la police à l’époque, et par des enfants d’exilés ou d’émigrés qui ont fait revivre pour moi le passé en arpentant les rues pittoresques de ce quartier de Bordeaux qu’on appelait alors « la petite Espagne ».

En 1960, dans le village de Jane de Boy, une petite fille de trois ans disparaît sur la plage, quelques mois après l’enlèvement du petit Éric Peugeot et dans des conditions à peu près similaires. A-t-on affaire au même type de ravisseurs ? S’interroge le commissaire Lasserre.
Pris d’empathie pour le couple désespéré des jeunes parents, Justina et Félix, deux immigrés espagnols, et aidé par Hypolite, un ancien du 27 qui connaît par cœur le quartier espagnol de Bordeaux et possède des indics, il entreprend de détisser la toile d’une affaire qui se complique et s’infiltre, depuis la demande de rançon jusqu’au crime, dans les ruelles bordelaises de la dite petite Espagne et les ramifications de l’antifranquisme.
Félix cache son passé de libertaire, Sarah dissimule ses activités de prostituée du samedi soir sur les quais de Bordeaux et protège son souteneur Gégé. Quelle est l’implication de la bande à Bertille, bande de blousons noirs de Bacalan ? De la bande à Kléber (jeunes Espagnols à la réputation de casseurs) ? De la famille politique de Pablo, Saveiro, Bartomeu, anarchistes exilés, toujours en lutte contre le régime de Franco ?
Crime politique ? Passionnel ? Ou crapuleux ?


Les avis des lecteurs et des blogueurs






























Simone Gélin – L’affaire Jane de Boy


Madrid, janvier 2011. Abril revient dans sa ville natale, après une absence de près de 50 ans.
Cinquante ans plus tôt, dans le village de Jane de Boy, près du bassin d’Arcachon, une petite fille de 3 ans, Jane, joue sur la plage devant sa maison, sous le regard de sa maman. Il est près de 17h, et Justina rentre à l’intérieur pour prendre un gilet.
Une absence d’une minute ou deux, pas plus…

A son retour, la plage est déserte. Jane a disparu. Les recherches entamées immédiatement ne donnent aucun résultat. Jane s’est littéralement volatilisée, sans laisser aucune trace.
Enlèvement ? La récente affaire du petit Eric Peugeot est encore présente dans les mémoires, mais  n’y a pas eu de demande de rançon. De plus, Félix et Justina Ibañez, même s’ils paraissent à l’abri du besoin, ne sont pas d’une extrême richesse.
Le Commissaire Lasserre, en charge du dossier, éprouve pas mal d’empathie pour ces parents déboussolés, dévastés par la disparition de leur fillette. Il fait appel à Hippolyte, un ancien de la maison, qui connait bien le quartier Saint-Michel, « la petite Espagne », et qui pourra ainsi activer son réseau de connaissances et d’indics.
Le comportement de Félix et Justina, ce jeune couple d’immigrés espagnols, intrigue les policiers. Pourquoi avoir émigré en France ? Ils n’avaient rien ni personne à fuir dans leur pays. Justina est même la fille d’un haut responsable de la Phalange, le parti du Général Franco. Ils ne se sont pas non plus intégrés à la communauté espagnole du quartier Saint-Michel. Ne cachant pas leur peu de sympathie pour le régime franquiste, ils ne militent pourtant dans aucun mouvement.
De plus, Félix a récemment monté une affaire d’import- export de produits espagnols, qui lui assure de bons revenus, mais que l’on pourrait imaginer comme paravent à un quelconque trafic.
Dans la maison à côté vivent Sarah, la seule amie du couple, et son fils Paul. Sarah, à peine âgée de 15 ans, a échappé à la déportation en couchant avec des soldats S.S. Tondue à la libération, elle évoque cet épisode sans aucune gêne, et arrondit ses fins de mois en se prostituant occasionnellement.
Alternant avec les chapitres consacrés à l’enquête, Abril, une jeune espagnole, raconte dans une longue lettre sa jeunesse, son passé de militante anarchiste, son premier amour, sa grossesse et la naissance de Nieves…
« Il ne me connaissait pas, et pour cause ! Ma mère ne savait encore pas que j’étais en route quand il avait été arrêté en 39…
Je voyais cet homme, grand, raide dans ses habits comme s’il portait tout le malheur du monde caché sous sa veste, un pantalon de flanelle flottant sur sa maigreur, une figure allongée, faite de rectangles et de lignes droites, des os saillants, maxillaires apparentes, des yeux qui paraissaient perdus dans un ailleurs que lui seul pouvait voir, capables en même temps de pénétrer intensément les miens, une bouche de géant qui lui mangeait tout le visage, il me faisait peur.
Je me jetai au cou de ma mère et lui demandai à l’oreille si c’était un ogre qui tendait les bras pour me prendre. Elle rit : »C’est ton père, Abril. » »
Au-delà de deux magnifiques portraits de femmes, de part et d’autre des Pyrénées, l’une et l’autre confrontées à la perte d’un enfant, ce roman nous plonge dans les tristes heures d’un passé pas si lointain. A cette époque où le gouvernement français encourageait la collaboration de la police française avec les services secrets de Franco, ce dictateur enfin devenu « fréquentable ». Cette collaboration consistait bien souvent à rechercher des anti-franquistes réfugiés en France, en vue de leur élimination.
Ce roman aborde également le thème des enfants volés, enlevés à des jeunes femmes dans une situation difficile, pour être proposés à l’adoption, ou même vendus à des couples en mal d’enfant.
S’appuyant sur une solide documentation historique, et  beaucoup de témoignages « de première main », ce roman a valeur de document sur cette période récente.
D’une écriture agréable et poétique, sans aucune outrance, Simone Gélin nous propose une intrigue habilement construite, mêlant la fiction avec des évènements réels de notre Histoire récente, imbriqués de façon très étroite à son roman, sans que cela ne nuise à sa fluidité. Elle pose un regard plein de bienveillance et d’amour sur ces hommes et ces femmes, victimes d’un régime inique et de pratiques indignes.
La scène finale, au cœur de la manifestation de la Puerta del Sol, en janvier 2011 à Madrid, en mémoire des enfants volés, est porteuse d’une intense émotion.
« Regards éperdus, en quête d’un ou d’une inconnue, d’une part d’eux-mêmes qu’on leur a dérobée à la naissance. Certains brandissent des pancartes comme s’ils jetaient des bouteilles à la mer. Des dates, des lieux, des appels au secours….
Une multitude de ballons blancs est lâchée.
Des ballons pour des enfants volés, qui s’élèvent dans le ciel gris de Madrid. »

Comme avec « Le journal de Julia « , et les sujets qu’elle aborde, Simone Gélin a su encore une fois me toucher au cœur, car j’ai retrouvé au travers de ce livre pas mal de points communs avec ma propre histoire.
Un immense merci pour ce très beau roman, que j’ai reçu comme un magnifique cadeau, et qui fut pour moi l’occasion d’un excellent moment de lecture, un véritable coup de cœur.
Éditions Vents salés, mai 2016









L’Affaire Jane de Boy

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L’affaire Jane de Boy
De Simone Gélin
Aux Editions Vents Salés
Résumé de l’éditeur :
En 1960, dans le village de Jane de Boy, une petite fille de 3 ans disparaît sur la plage.
Enlèvement ? Crime politique, passionnel, crapuleux ?
Qu’est venu faire en France ce jeune couple d’Espagnols, Félix et Justina ? Que sait Sarah, la voisine, prostituée du samedi soir ? Le commissaire Lasserre s’interroge, aidé par son vieux camarade Hippolyte.
L’enquête se déroule à Bordeaux, dans l’ambiance du mythique hôtel de police de Castéja, au cœur du quartier Saint-Michel, dans les ruelles de la petite Espagne, au marché des Capus… Et se corse aux bassins à flot.
Mon avis :
Je viens de me plonger avec bonheur dans le roman d’un auteur qui m’impressionne décidément beaucoup, non seulement par la qualité et la fluidité de son écriture mais aussi par la créativité et l’intérêt de ses histoires. Il y a plus de deux ans déjà, elle m’avait emportée avec son  roman « Le journal de Julia ». Aujourd’hui avec son nouvel opus elle me ramène vers mon passé ou plutôt celui de mes parents et de leur description du Bordeaux des années d’après-guerre.
Bien sûr il y a le style, des dialogues qui sonnent justes.  On y parle de « prendre un jus » de  « filles girondes » de « godasses » ou encore de « zigues ». Autant de termes d’une époque révolue qui me rendent nostalgique. Une alternance de récits et de lettres qui donne le rythme et laisse le lecteur haletant parfois. Des phrases courtes, sans verbe même, qui tendent presque vers la poésie.
Bien sûr il y a l’histoire, l’Espagne, 1959… Le régime franquistes et ses ignominies. La phalange, l’Opus Dei, les anarchistes, les rouges.  Les réfugiés courageux et fiers, fuyant leur patrie pour s’exiler en France.
Bien sûr il y a l’intrigue, cette petite fille qui disparait mystérieusement à quelques mètres à peine de sa maison. Ses parents qui se sont éloignés de la communauté espagnole de Bordeaux pour s’installer sur le Bassin. Un vrai mystère lorsque l’on connait la solidarité de ces gens. Puis « Les affaires » du père, vrai homme d’affaires ou petit trafiquant ?
Mais au-delà du style, de l’histoire et de l’intrigue, il y a plus encore. Au fil des pages, je me suis laissée embarquer dans cette ode aux réfugiés espagnols. J’ai supposé, j’ai extrapolé, tiré des conclusions hâtives, toujours tiraillée entre l’envie de faire durer cette lecture et l’impatience de découvrir la vérité.
La vérité sur le sujet principal. Celui qui s’insinue au fil de la lecture. Un sujet odieux qui fut longtemps tabou puis révélé au monde il y a quelques années. Et Simone Gélin par son roman, par ce beau moment de lecture et cette intrigue rondement menée, permet aux lecteurs de ne pas oublier le calvaire subi par des milliers de femmes.
Elleli

Le résumé et le petit avis de Kris :

L’affaire Jane de Boy – Simone Gélin

Dans les environs de Bordeaux, une petite fille de 3 ans disparaît sur la plage en 1960. Le commissaire Lasserre mène l’enquête avec son ami Hippolyte, s’interrogeant sur la présence d’un couple d’Espagnols et sur ce que sait Sarah, la prostituée du samedi soir.

Alternant avec des récits sur les mouvements de guérilla espagnole d’après guerre, pris sur des faits réels, la narration de l’intrigue va vite, très vite …
Ces deux histoires entremêlées à deux époques différentes donnent une saveur incroyable à ce livre.
On est d’ailleurs un peu à bout de souffle à chaque fin de chapitre.
Deux histoires indépendantes qui se croisent, s’entrelacent, se perdent pour mieux se retrouver ..

Une enquête policière certes mais qui éclaire sur cette période troublée du franquisme . On sent bien que l’auteure s’est penchée avec beaucoup de minutie sur les faits de cette époque.
J’en sors toute chamboulée et vraiment mais vraiment je vous le conseille chaudement.


Article paru dans une revue de la police






6 commentaires:

  1. 10 raisons d’aimer « L’affaire Jane de Boy » de Simone Gélin

    1. L’histoire démarre dans un lieu magique ou tragique selon les humeurs de la marée (à Claouey!)
    2. C’est un thriller haletant, passionnant mais sans scènes sanguinolentes, émouvant mais sans pathos.
    3. L’engagement, le combat pour la liberté et la maternité en sont les thèmes principaux.
    4. Le ton est féminin dans toute sa force, sa détermination, sa profondeur.
    5. Les chapitres courts alternent lettres et récits avec des phrases rythmées, des dialogues bien sentis et quelques mots en espagnol qui ponctuent le tout.
    6. On apprend plein de choses sur la lutte des espagnols contre Franco, les idées des libertaires, la vie des immigrés fuyant l’autoritarisme, la position de l’église…
    7. Se lit comme un polar mais reste dans la tête comme un documentaire.
    8. Les personnages féminins sont magnifiques. Justina arc-boutée sur son amour, « gardienne de l’au-delà », Sarah si franche et pourtant si énigmatique, April déterminée.
    9. La peinture de l’hôtel de police de Castéja et des quartiers de Bordeaux valent le voyage.
    10. La construction du roman, telle un puzzle qui se forme pièce après pièce, allie complexité et facilité de lecture. Du grand art !

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  2. Superbe roman, jolie écriture. Les personnages sont attachants et l'intrigue policière bien menée. Tout est mis en œuvre pour captiver le lecteur.
    Cette fois encore Simone Gelin soulève un pan de l'histoire des réfugiés espagnols et nous fait prendre conscience avec pudeur des horreurs perpétrées par le régime franquiste...
    C'est avec un grand talent qu'elle mêle l'Affaire Jane de Boy à ce moment d'histoire et qu'elle nous fait découvrir la petite Espagne bordelaise...
    Merci pour cette passionnante lecture!

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  3. Quand j'ai ouvert votre roman j'ai reçu une véritable gifle et j'ai été totalement fasciné par cette histoire d'enlèvement d'un genre très particulier.  
    J'ai énormément apprécié la clarté et l'élégance de votre style, mais au-delà de vos qualités d'écrivain,  votre œuvre m'a aussi réconcilié avec le roman policier. Policier depuis plus de 20 ans, spécialisé dans le domaine de l' investigation, j'exerce actuellement sur Paris. J'ai apprécié en connaisseur le ton juste employé pour décrire toutes les phases d'enquête,  le respect scrupuleux des ambiances policières et la psychologie des personnages, les relations avec les magistrats, la recherche des témoins, des indices, enfin tout ce qui fait le charme d'une enquête policière,  le tout  sans jamais en dénaturer le sens. Cette enquête constitue un délicieux retour vers un passé pas si lointain ou l'arsenal technologique issu des téléphones portables et des ordinateurs n'avait pas encore gommé les contacts humains et la présence physique sur le terrain. 

    A ce sujet je tenais également à vous féliciter pour votre sens du détail et vous confirmer que l'incroyable hasard lié à la découverte de la chaussure retrouvée dans une cave, aussi incroyable que cela puisse paraître,  correspond à mon avis une réalité auquel tout enquêteur est régulièrement confronté au cours de sa carrière. Cet incroyable hasard est souvent l'ingrédient indispensable à la réussite d'une belle enquête, il s'agit d'un coup de patte du destin qui n'est offert, à mon avis, qu'aux policiers qui poursuivent passionnément la recherche de la vérité.

    D'autre part ayant vécu pendant mes 20 premières années à Bordeaux, dans le quartier des "capus" (rue de BEGLES pour être précis), j'ai ainsi pu apprécier la justesse et le réalisme de vos descriptions, qui en nous plongeant dans l' ambiance des différents quartiers, rendent hommage à cette ville.  Les liens qui existent entre Bordeaux et la communauté espagnole depuis l'époque franquiste m'étaient globalement connus, mais j'étais loin de me douter que des enlèvements de nourrissons avaient été ainsi organisés et favorisés par le pouvoir et l'église.

    Je  tenais à vous remercier pour le fabuleux voyage auquel vous m'avez convié, je ne manquerai pas de recommander la lecture de votre roman et je ne peux que vous encourager à poursuivre vos explorations littéraires.

    A bientôt j'espère
    Lionel

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  4. voilà un livre passionnant acheté cet été à la librairie de lège Cap Ferret à Simone, qui dédicaçait et parlait de son livre avec passion. je trouve "Jane de Boy " formidable ,et j'espere que je pourrais trouver ses autres livres à Nancy .
    sinon j'attendrais l'été.

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  5. Merci Célestine, vous pouvez commander n'importe lequel de mes livres chez votre libraire, je vous conseille Le journal de Julia, qui est mon préféré avec l'Affaire Jane de Boy et j'espère vous revoir l'été prochain au Cap ferret. Bonne fin d'année !

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  6. Bonjour Simone, merci, merci encore de ce voyage comme une gifle, une plongée dans un monde humain....Je viens à l'instant d'en refermer les pages, et j'en suis encore bouleversée...Autant que du journal de Julia... Cette double écriture qui nous fait vivre, vibrer au rythme des personnages si vrais qu'ils doivent exister...et cette horreur qui est le lieu commun de toutes les dictatures, même et surtout celles qui ne disent pas leur nom...Bref, merci Simone de ce talent qui nous passionne.

    A bientôt,
    Sarah

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