Traduction

vendredi 18 mars 2016

Titus n'aimait pas Bérénice


" Les fictions ne sont pas des égarements car nous sommes constitués de langage et d'action, n'en déplaise à Port-Royal. Pourquoi les hommes auraient-ils sinon depuis l'origine inventé des histoires?"





Un régal de lecture. 
Nathalie Azoulai décortique Racine, nous fait pénétrer avec finesse dans les méandres de l'écriture de la tragédie, l'élégance et la subtilité des alexandrins.
Elle nous raconte l'auteur, nous émeut avec l'enfant, l'adolescent, l'homme, ses doutes, ses tourments. 
À travers cette vie, les références à l'oeuvre, elle livre une étude sur l'amour, le désamour, le mal d'amour, mêlant sa voix à celle de Racine, ( on ne sait plus très bien parfois qui parle.)
Réflexion sur le style, le désir d'écrire, la recherche permanente de la forme, du ton juste. Et par dessus tout, la quête de sincérité comme d'un idéal à atteindre, un absolu. 
L'écriture de Nathalie Azoulai est d'une incroyable souplesse, elle est à la fois pure et légère, puissante et limpide, elle roule, les phrases coulent comme des alexandrins parfois, (j'avais envie de les réciter) elle est émouvante et vraie.  
Elle est Racine.

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