Chers lecteurs de Mimizan,
Je vous livre un passage de cette nouvelle : Entre Chiens et Loups.
écrite en 2012 pour le salon du livre de Hossegor
Je suis née dans la dune. Mon père était
résinier, ma mère était venue lui apporter son déjeuner dans la forêt, à
bicyclette, avec son gros ventre. Ah ! Ça ne l’empêchait pas de pédaler, si
tu l’avais vue, me racontait mon père. Elle avait voulu aller regarder l’océan,
un caprice de femme enceinte, disait-il.
Dieu merci, il l’avait accompagnée. Il fallait monter la dune. Ils n'avaient pu
arriver jusqu’en haut. Elle avait accouché, là, dans un creux, sur la veste de
résinier de mon père. C'est lui qui m'avait reçue en premier dans ses grandes
mains de gemmeur.
Ce doit être pour ça que j’aime tant cette odeur
de résine, les nids dans le sable et mon père.
Pour venir nous chercher, il paraît que cela
n’avait pas été simple, ils avaient dû trouver une charrette pour nous ramener
tous les trois à la maison.
On habitait près de Mimizan.
Forcément, j’ai grandi dans cette nature, à cavaler sur les sentiers bordés de genêts, à travers les bois et sur les plages. Ma mère prétendait que j'étais marquée par ma naissance en plein air, et elle était persuadée que je ne pourrais jamais tenir tranquille sur les bancs de l’école.
Mais j’ai aimé apprendre aussi et ça les a surpris,
mes parents.
Forcément, j’ai grandi dans cette nature, à cavaler sur les sentiers bordés de genêts, à travers les bois et sur les plages. Ma mère prétendait que j'étais marquée par ma naissance en plein air, et elle était persuadée que je ne pourrais jamais tenir tranquille sur les bancs de l’école.
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